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Les Jardins du Groseau, un potager biologique au pied du Mont Ventoux

Jardin 2015

Décembre

La saison 3 des Jardins du Groseau se termine. Voici en quelques points les évolutions de 2015 :

. Doublement de la surface cultivée avec en prime le premier tunnel de culture (un peu moins de 10 % de la surface totale cultivée à l'abri) qui nous a permis de produire plus tôt et ... plus tard.

. Vente de nos produits non plus dans notre "garage" mais au marché de Malaucène où nous avons pris notre place. Ce débouché est toujours complété par nos paniers du samedi à Malaucène ainsi que la biocoop de Vaison.

. Amélioration importante de notre système d'irrigation (pompes et réseaux intégrés, goutte à goutte et arrosage par micro aspersion).

Et surtout une fin d'année pleine d'ouvrages et d'investissements pour la saison 2016 :

. Acquisition d'un terrain supplémentaire où nous avons installé 2 tunnels de culture supplémentaires.

. Mise en culture de 2 nouveaux terrains mis à disposition pour augmenter nos productions de plein champ.

. Achat d'un tracteur avec son équipement afin de mieux assurer nos travaux croissants.

. Contractualisation d'une partie de notre récolte 2016 avec l'AMAP de Caromb !

 

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Encore un hommage !

Jean-Marie PELT, écologiste de la première heure, parfois rencontré au grès de nos pérégrinations agro-écologiques, nous a quitté à l'âge de 82 ans le 23 décembre. Nous pensons à lui. Ses ouvrages, nombreux, sont d'une actualité qui a encore un long avenir !

 http://www.provence-durable.info/museum-national-dhistoire-naturelle-rend-hommage-jean-marie-pelt

 

 

 

Notre feuille de chou du 28/11/15 qui accompagne chaque semaine nos paniers :

Hommage

Une semaine de plus qui se finit. L’envie de vous dire ce qui nous rassemble, qui ressemble à un jardin maraîcher qui tremble d’exister davantage.

Mais enfin, oublions nous un peu et consacrons nos pensées, nos envies vers autrui. Qui ? Des inconnus mais si connus car nous en sommes, de qui le malheur s’est construit de tant de mal entendu, de ceux qui n’en peuvent plus, de plus savoir que nous vivons tous dans un magnifique Immense Jardin… et qui ne demande à être cultiver qu’en Amour.

Brel est la musique de ce petit écrit, un cri qui heurt. Le cri du cœur pour moins de malheur.

Un Chinois aurait dit : «  qui crée un jardin crée le bonheur ». Croyons-y

A tous les meurtris de Paris, nous avons une profonde pensée de compassion.

 

Octobre et novembre :

Un automne particulièrement riche en travaux d'évolution de nos jardins. Une étape charnière de grande importance dans la professionnalisation et la durabililté de cette entreprise malgré sa modeste taille.

Nous mettons toutes nos économies, d'un long passé d'ailleurs, à notre pérénité maraîchère. Après cet ultime effort, il faudra que l'activité prenne la relève !

Tout d'abord, l'acquisition d'un terrain qui nous permettra d'installer durablement des tunnels de cultures afin d'assurer nos productions hivernales. Même en Provence, l'hiver est long et il n'est pas possible de suspendre les ventes plusieurs mois consécutifs. Notre économie reste fragile.

Photo : arrachage de pruniers sur la nouvelle parcelle afin d'y installer des abris de culture dès cette fin d'année.

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Nous allons également cultiver un terrain bien loin, "Au bout du Monde" - après les Alazards - pour ceux qui connaissent. Mais nous allons là, où l'on veut bien de nous, et nous ne choisissons pas ! Nous nous adaptons. Mais les personnes qui nous font confiance, même si elles n'ont pas l'offre idéale, font du mieux... et  nous font perdurer, merci à eux !

 

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Photo : Le tracteur ! Aux Alazards sur une terre difficile mais prometteuse

Aussi, nous nous équipons sur le plan matériel. Un tracteur ! Un vrai, alors que l'on imaginait les jardins sans. Toutefois, l'opportunité ainsi que les exigences agricoles nous ont amené à cet investissement. Fini les heures interminables de motoculteur. Les temps gagnés le seront pour davantage cultiver, mieux suivre les cultures, etc... Et oui, le PLUS, c'est surtout pour pouvoir produire suffisamment afin d'offrir une rémunération pour nous et sans prétentions malgré les efforts engagés. D'autres modes culturales sont en vogues (permaculture par ex), mais d'en vivre... c'est une autre histoire. Nous, notre histoire, elle veut exister durablement et humainement. Cela n'empêche pas nos expérimentations plus alternatives réelles (brf, permaculture, etc...) mais pour le moment nous restons sur de l'AB traditionnelle, faute peut-être de faire autrement. Mais toutes les autres possibiltés de faire mieux avec moins, nous sommes preneurs !!! Quand cela est réaliste dans notre contexte aux multiples facteurs : humain-technique-environnemental-géographique-pédologique-économique-climatique...

Septembre

Les mises en place des cultures d'arrière saison s'annoncent correctes : carottes, betteraves, radis noirs et roses, navets, épinards et fenouils. Sans oublier mâches et salades : batavia, scarole, frisée et pain de sucre... à l'amertume prononcée.

LES JARDINS DU GROSEAU, oui car nous prélevons notre eau d'irrigation dans cette petite rivière qui prend sa source au pied du Mont Ventoux - une longue histoire depuis des temps les plus reculés - avant de se jeter dans l'Ouvèze. Jetons donc un instant un regard sur cette indispensable irrigation maraîchère dont nous noterons la racine qui vient de marais (zones humides propices à la culture légumière, notamment aux abords des villes : les dites ceintures vertes).

Voici donc une succession de photos qui retracent notre arrosage : 1. la crépine d'aspiration dans le lit du Groseau 2. la pompe thermique 3. la filtration (filtre à sable suivi d'un filtre à disques) 4. terminal d'arrosage type goutte-à-goutte 5. terminal d'arrosage en micro aspersion

 

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Un bémol ! Toute cette irrigation consomme beaucoup d'énergie fossile ! L'arrosage en gravitaire sur ce terrain n'est plus opérationnel, et même s'il l'était, consommerait lui, beaucoup de temps ! Un dilemne difficile à concilier entre efficacité économique et efficacité écologique.

Août

Que de chaleur ! Cà n’en finit plus. Un été, un vrai. Rappelez-vous, l’an dernier, tout le monde se plaignait d’un juillet « pourri » ! Sauf certains, comme nous jardiniers qui accusons le climat quoiqu’il en soit. Et pour être franc, l’année dernière, c’était vraiment « cool »… Un peu de soleil, un peu de pluie, une température globalement douce, bref, le bonheur, sauf pour les baigneurs d’eau douce, la nôtre a un goût bien plus salé.

Au jardin, nous sommes en période de transition. Les dés sont joués pour les légumes d’été, nous pouvons tout au plus faire au mieux afin qu’ils durent aussi, au mieux. Notre attention se porte désormais sur les cultures automnales-hivernales. Un cap compliqué car il faut semer/implanter des légumes pas les fortes chaleurs, et, attendre le redoux de fin de saison serait trop tardif pour assurer le délai nécessaire au développement de ces dits-légumes.

Nous ne constatons pas actuellement de maladies particulières. A contrario, certains parasites sont en croissance plus qu’honorable (punaises, mouches mineuses et altises particulièrement). Cela nous oblige à déployer une surface importante de filet « insect-proof » qui engendre un surcoût important (0.6 à 1 € / m² en fonction de la qualité du textile) et une surcharge en travail (les placer et les retirer à chaque opération culturale). Une petite consolation… s’il y a grêle, ces légumes en seront partiellement protégés. Par contre, nous sommes heureux de n’avoir que très peu de pucerons, ce qui tendrait à prouver une bonne gestion agronomique. Mais… ne vendons pas la peau de la bête avant…

La surface recouverte de filet gâche l'esthétisme du jardin et nous complique la surveillance quotidienne :

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Ici, dernière série de tomates suivie d'aubergines, puis sous le voile choux de Bruxelles - une fois - , enfin un magnifique rang de topinambour dont la souche est sélectionnée et conservée par Nicolas depuis 1997, alors maraîcher en bio à Tincry (57).

 

Hommage à Michael Tiller, un ami jardinier qui nous a subitement quitté à l'âge de 60 ans.

Que le Grand Esprit de Notre Mère-Nature t'accompagne dans ton nouveau monde, celui du jardin d'Eden - le jardin des délices, où règnent joie, convivialité, simplicité et humanité enfin en Paix.

Salut Michael.

 

Provisoire 278

 

 

Juillet

Nicolas, en desherbant les tomates de la serre est tombé... sur un magnifique crapaud ! Il est bienvenu car les limaces ne manquent pas, même en ce lieu, actuellement tropical.

"Allez vite ! il fait chaud. Je prends la pose..."

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Dans la serre, plus de carottes ni betteraves. Elles sont remplacées successivement par des haricots qui outre la récolte envisagée, sont de bons engrais verts à croissance rapide avant l'implantation des légumes de fin de saison.

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Mi juin

 

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 Fin mai

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Haricots et tomates de plein champs  puis  Aspersion sur fève et derrière : le semis n° 4 de carottes et betteraves

Beaucoup de légumes nécessitent une protection anti insectes avec des filets. Ces derniers compliquent notre travail par les multiples manipulations supplémentaires lors de nos travaux de desherbage, binage, récolte, etc... Mais cela reste la meilleure parade en bio avec une pression de parasites constantes. Nos légumes concernés : carottes, navets, radis, choux, poireaux, céleris et persil.

 

 

Mi mai

Voici notre micro vigne de "conservation variétale" ! Oui, c'est un cépage interdit depuis plusieurs décennies, pour des raisons de "lobbying", comme nombre de variétés de légumes anciens, non inscrits au catalogue officiel, donc interdits d'en vendre les récoltes. Dans notre cas, ce cépage est au stade expérimental et n'a pas vocation d'être commercialisé, pour le moment, les temps changent... Elle se nomme "Clinton" et elle provient de la pépinière Cochet sise en Ardèche (voir lien : pépinière de variétés anciennes). Cette année devrait être la première à déguster ce raisin à la riche histoire. Voici le commentaire du pépiniériste :

C’est la vigne la plus vigoureuse qui soit pour former des treilles et toutes autres formes végétales possibles et imaginables. Elle grimpe aux arbres et notamment aux châtaigniers où elle était associée dans le temps sous forme de hautain. Envahissante elle peut servir à recouvrir un bâtiment ou toute la longueur de terrasses anciennes ou modernes. Les feuilles sont étroites et anguleuses, les grappes formées de grains ronds et serrés. La maturité est échelonnée assurant une récolte assez hâtive et se prolongeant tardivement.

Insensible au mildiou il faut surveiller l’oïdium. C’est le cépage des vins symboliques et phares de la résistance, vin des anarchistes, interdit par excellence, associé aux régions minières des Cévennes. Elle fait un excellent jus de fruit très coloré à consommer frais ou pasteurisé. Distillé, il donne une eau de vie très parfumée (proche du Noah) rappelant un peu celle issue de framboise.

N'étant pas en terre cévennole, nous verrons bientôt la pertinence d'un tel cépage en terre provençale.

 

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Les tomates et concombres de serre se portent à merveilles :

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Début mai

Encore des photos des cutures sous l'unique serre... un peu facile mais si pratique ! Un condensé de cultures facile à photographier et à voir l'évolution ! Le plein champ est bien plus étalé et il n'est pas évident, pour le moment, d'offrir des photos intéressantes sans en mettre une multitude qui noierait l'essentiel. Donc :

 

Vue du Nord : épinards, navets, betteraves, carottes       Vue du Sud : concombres, tomates, poivrons, basilics et persils

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Fin Avril

Regardez moi toute cette marmaille. Vous ne les entendez pas ? Nous, que oui. Aussitôt sortis de pépinière, voici les poivrons qui seront plantés aujourd'hui, puis tomates et aubergines.

Pour du plein champ nous ne sommes pas en retard, un peu trop précoce même ! ATTENTION aux Saints de Glace ... Aïe ! Et ça braille et ça braille, vaille que vaille...

 

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mi Avril

Ouf ! La 3ème ruche sera ok !! Elle est issue de la division d'une autre donc cette 3ème était orpheline de reine. Mais en leur laissant du très jeune couvain, les ouvrières ont pu nourrir à la gelée royale des larves qui deviendront toutes Reines ! Mais une seule survivra... Vous pouvez voir sur la photo ces cellules royales.

Au jardin, ça pousse ça pousse et tout s'accélère. Des photos de plein champ arriveront plus tard car hormis fève, ail et pois, les autres cultures sont encore toutes petites (oignons, salades, blettes, choux brocoli et pointu, carottes, betteraves, navets, radis, persil, topinambour...).

 

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Mars

Les 1ères cultures sous notre serre se développent correctement. Ce sera une mosaïque de légumes, une grande diversité en petites quantités : épinard, laitue, persil, carotte, navet, radis, betterave, blette, 1er poivron, 1er concombre, 1ère tomate, basilic et 1er haricot. L'effet esthétique lié à la diversité des formes et des couleurs devrait faire de ce rectangle culturale un joli tableau ... 

Ces premiers légumes seront réservés à nos clients-paniers. Biensûr l'identique sera produit en plus grande quantité en plein champ mais arriveront un peu plus tard pour les clients à l'étale le mercredi matin et la biocoop de Vaison 2 à 3 fois par semaine.

 (ok, sur la photo... on voit pas grand'chose, mais pas pour longtemps !)

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La pépinière prend ses airs printanniers. C'est une activité à part entière qui nous plaît beaucoup - La Magie de La Vie.

 "micros oignons deviendront gros !"

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Enfin, les 2 ruches des jardins furent rénovées (c'était de vieilles occasions) et la visite apicole de printemps fut satisfaisante : du couvain, des réserves de miel et pollen, et une activité intense de nos petites ouvrières.

 

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Février / Mars

Cet hiver fut riche de travaux d'amélioration de notre système de production :

Montage d'une 1ère serre, installation d'une irrigation performante (couverture intégrale en micro-jets + goutte-à-goutte), création d'un petit abri pour laver-conditionner les légumes dans de meilleures conditions, fin de défrichage et gros travail du sol afin d'augmenter la surface cultivable.

Les premiers semis sont faits :

En pépinière pour les légumes d'été (tomates...) et primeurs (salades, épinards, cébettes...)

En pleine terre pour des racines de printemps (carottes, navets, betteraves...)

 

La serre sera cultivée en 'planches fixes'. Les cordeaux délimitent les chemins afin de ne plus piétiner les planches de culture.

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Janvier

Nous vous souhaitons une bonne et agréable année.

Nous mettons tout en oeuvre afin de vous proposer le plus rapidement possible nos légumes. Mais l'alternance de froid vif, de neige ou de pluie nous retarde dans la finition du montage de notre abri de culture (cf. photo).

 

Le plan de culture 2015 comprend 160 lignes ! Ce qui correspond à autant de mises en cultures. Certains légumes en comprennent à eux seuls 20 lignes, comme les salades et d'autres seulement 1 ou 3 comme les tomates.

Une ligne culturale comprend : la variété, la date de semis direct en pleine terre ou en pépinière, pour ce dernier il y a tout l'élevage des plants avant la plantation finale, le lieu de culture qui tient compte de nombreux paramètres (rotation, irrigation, fertilisation...), la quantité à semer / planter, la date escomptée de récolte. Quelque soit le légume, du simple radis à la croissance fulgurante ou au poivron au développement plus long, au jour J de l'implantation au jardin, Tout doit être prêt ! (travail du sol, temps...)

Ce planning réalisé sur plusieurs journées de réflexion sera notre trame de travail pour toute la saison à venir, il est notre fil d'Ariane.

AUSSI : Nous sommes toujours à la recherche d'un terrain agricole irrigable afin de pérenniser l'activité. Actuellement 80 % de nos légumes sont cultivés sur un terrain prêté pour un temps incertain.

 

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L'hiver en Provence ...

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